Pourquoi des poèmes ?

Parce que.

Quelque chose a bougé quelque chose à la lecture.

Le son le sens les sens.

Le manifeste pour les produits de haute nécessité. (2009) Et l’accent à mettre sur d’où ils sont écrits.

Bread and roses.

Le pouvoir et la résistance dans les interstices, les failles.

La résistance et le courage de ce qui bruit, du discret.

Le tissage de nous au monde, le foisonnement du monde dont nous faisons partie avec d'autres personnes et d'autres êtres aux vies et aux existences multiples.

Une éthique de la relation, une éthique de l’attention.

Le soin.

Le plaisir et la joie surtout.

Parce que, comme l’écrivait Adrienne Rich dans “Poetry and the Forgotten Future”:

Do poems like these "work"? How do we calculate such a thing on a day when Israel is battering its way into Gaza, bombing Lebanon? Like the activist, the poet (who may be both) has to reckon with disaster, desperation, and exhaustion - these, too, are the materials. And in such a time when water is poisoned, when sewage flows into houses, when air becomes unbreathable from the dust of blasted schools and hospitals, poetry must gasp for breath.

But if poetry had gone mute after every genocide in history, there would be no poetry left in the world, and this conference might have a different theme: "The Death of the Poem" perhaps?

If to "aestheticize" is to glide across brutality and cruelty, treat them merely as dramatic occasions for the artist rather than structures of power to be revealed and dismantled much hangs on the words "merely" and "rather than." Opportunism isn't the same as committed attention. But we can also define the "aesthetic" not as a privileged and sequestered rendering of human suffering, but as news of an awareness, a resistance, that totalizing systems want to quell: at reaching into us for what's still passionate, still unintimidated, still unquenched.

published in A Human Eye, W.W Norton,2009

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@leolorelieke

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