Aujourd’hui, une lecture d’un genre différent, vu qu’il s’agit de l’avant-propos d’un essai, mais un texte choisi néanmoins pour la poésie qui l’imprègne, qui appelle à la vigilance et à l’attention pour notre monde et notre environnement, à la fois proche et lointain.
Lucas Pacotte et Clothilde Chamussy sont tous les deux archéologues de formation. Iels forment le duo derrière Passé Sauvage, la chaîne de vulgarisation archéologique et scientifique que Clothilde a créé en 2016.
Je vous recommande d’aller voir leur travail par ici et sur les réseaux.
Ce texte introduit un livre limpide sur l’histoire du climat, à laquelle et auquel nous contribuons toustes. La grande histoire du climat a été pensé par Clothilde et Lucas comme un manuel d’histoire climatique, accessible et clair. L’introduction replace de manière très claire ce qui fait varier le climat et de quoi nous disposons pour analyser cette histoire sur le temps long. Les 8 chapitres qui suivent décrivent les crises climatiques que notre monde a connu et le 9ème vient pointer la spécificité de celle que nous traversons : c’est l’activité humaine qui l’a causée et qui l’aggrave. Et c’est fait, comme souvent chez eux, avec humour.
Mais pourquoi ce texte ici? Par amitié envers ses auteurices et le paysage qu’il évoque. Un endroit avec ses habitants de toutes espèces, découvert cet été. Un endroit qui a existé avant la lecture et le regard par la parole de personnes aimées. Un endroit où il a été possible de reprendre souffle, de mettre à nouveau la vie au centre.
Parce que le regard est poétique et politique.
“Tout ceci est pittoresque, absolument” en version Alpine avec des Abondances au lieu des Charolaises.
Ces derniers mois, je lis très doucement L’inexploré de Baptiste Morizot. Vous trouverez une critique de ce livre ici et un entretien là. C’est un texte enthousiasmant (et aussi critiquable) par ce qu’il entrelace. Dans cette carte qui se dessine au fur et à mesure de manière ouverte, il vient poser une éthique de l’habitat commun, de l’interdépendance avec le vivant et de ce qu’elle implique d’écoute, d’attention, de foisonnement. Nous avons besoin de temps et d’espaces pour vivre avec les autres, quoi ou quelqu’ielles soient. Nous avons besoin de récits autres et nouveaux (c’est aussi ce que dit Patrick Chamoiseau, dans son dernier essai). Il me semble qu’un livre comme La grande histoire du climat est un outil bienvenu pour s’orienter dans cette réflexion.
Dans les choses lues en lien avec le vivant, je me permets de renvoyer vers cet article de lueurs fauves, pour sa dernière partie : Grands espaces et petit écran : les bêtes sont dans la rue. Louise parle là avec beaucoup de justesse des images des animaux au cinéma, sur ce qu’elles disent de notre rapport à elleux. Sur la volonté de contrôle, sur la séparation entre nature et culture. Son texte m’a nourrie alors je le glisse ici, avec ces autres choses nourrissantes de la tête, du corps et du coeur.
Merci pour votre lecture et votre écoute.
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