Ce poème surprend.
Ça me choque qu’il soit surprenant.
Alors qu’il parle de l’importance qu’il y a à nommer son corps soi-même, à utiliser les mots pour ce qu’ils sont. Il y a dans ce poème, beaucoup de pouvoir de soi sur soi-même. C’est un corps qui s’appartient. C’est un corps qui peut dire ce qu’il ressent. C’est un corps qui peut s’entendre.
Et ça ne vaut pas que pour les petites filles, ça vaut aussi pour les femmes quelque soit leur parcours.
Et il dit pourtant toute la difficulté qu’il y a à simplement entendre un mot pour ce qu’il est vraiment.
Et si vous ne connaissez pas, vous pouvez aller visiter le site de la Vulva Gallery et voir et lire les récits.
Pour le reste, si vous arrivez juste ici:
Hollie McNish est une poétesse, écrivaine et performeuse vivant entre l’Ecosse et l’Angleterre. Je veux seulement que tu fasses quelque chose de toi est son deuxième livre traduit en français après Personne ne m’a dit.
Vous pouvez l’écouter lire en anglais et en français ici (très chaleureusement recommandé).
Elle est traduite par Valérie Rouzeau, traductrice et poétesse et dont je vous recommande entre autres Vrouz et Va où.
Je vous souhaite des enfances aux corps respectés.
vulve dans l’aire de jeu
pour la première de mes amies à avoir appris le mot correct à sa fille - désolée qu'on ait sursauté elle dit ma culotte est coincée dans ma vulve, maman et tout le monde se retourne et tous les yeux se fixent sur toi et les enfants en train de jouer, se figent et les balançoires en plein vol, s'immobilisent et la brise d'automne retient son souffle et la terre, en pleine révolution, s'arrête et les feuilles couleur de rouille, à mi-chute flottent, inquiètes en l'air et tu essaie de lui répondre comme si ce mot est aussi normal que la main d'un garçon dans son pantalon
D’autres lectures d’Hollie McNish.
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